Avant d’entamer le sujet de l’alimentation émotionnelle, je pense qu’il est important de comprendre ce qu’est la restriction cognitive car il existe une différence entre la restriction physique et la restriction cognitive.
Qu’est-ce que la restriction cognitive ?
C’est l’intention de contrôler sa consommation alimentaire pour perdre du poids ou éviter d’en prendre. Autrement dit, c’est une restriction mentale.
Les 5 signes de restriction :
- Est-ce que vous comptez vos calories ? Vos macros ?
- Est-ce que vous pensez que vous devriez vous retenir de manger tel aliment ?
- Est-ce que vous culpabilisez après manger ?
- Est-ce que vos pensées sont constamment dirigées sur la nourriture ?
- Est-ce que vous êtes obnubilée par ce que vous avez mangé/allez manger ?
La restriction, qu’elle soit consciente ou inconsciente, est un facteur majeur d’alimentation émotionnelle.
Pour autant, manger et ressentir sont deux faits inhérents à la nature humaine. Ce n’est ni l’acte de manger, ni l’émotion qui est problématique, mais le fait que vous les ayez rendus indissociables ! Alors nourriture devient la réponse n°1 face à une émotion inconfortable :
- On mange pour essayer d’affronter l’intensité de ses émotions
- On mange pour remplir un vide intérieur
- On mange en réponse à une blessure émotionnelle non résolue
Acceptez de vous laisser traverser par vos émotions. Plus vous refusez de les ressentir, plus vous rejetez ce que vous êtes, plus vous nagez à contre-courant et plus vous vous épuisez, plus vous mangez vos émotions. Ne culpabilisez pas de ne pas toujours parvenir à vous écouter. Cessez de vous rejeter et soyez un peu plus bienveillante envers vous-même.
Manger ses émotions, ce n’est pas un manque de volonté.
La nourriture est un problème parce qu’elle devient indissociable des émotions. C’est ce qui vous fait ressentir ce sentiment d’impuissance : vous mangez vos émotions pour ne pas les ressentir ! Or, vos émotions n’ont pas pour but de disparaître, mais d’être écoutées. Dès lors que vous vous autorisez à les ressentir, vous n’avez plus besoin de mécanisme de compensation.
Allez regarder quelle est cette émotion qui dérange et réfléchissez à comment vous pourriez l’exprimer autrement que par la nourriture. De ce fait, vous allez créer un climat de sécurité qui vous rendra beaucoup plus libre face à l’alimentation.
Faim ou envie de manger ?
La faim est un besoin physiologique. On l’identifie sur le plan biologique par une baisse de la glycémie et la production de ghréline (une hormone dite « orexigène »).
Sur le plan physique, vous allez ressentir des gargouillements, une faiblesse, peut-être des vertiges, ou encore une recherche obsessionnelle de nourriture. La vraie faim augmente avec le temps. Tout nous fait envie lorsqu’on a faim ! On se satisfait d’aliments nutritifs.
En revanche, l’envie de manger est une réaction émotionnelle ; c’est pour cela qu’on parle d’alimentation émotionnelle ! Les déclencheurs sont très souvent vos sens (vue, odeur…) et vos émotions (ennui, chagrin…). Les pensées obsessionnelles tournent autour d’aliments spécifiques qui vous font envie et surviennent soudainement. De même, vous ne serez satisfaite que par ces aliments spécifiques dont il est question (souvent gras et/ou sucrés).
Enfin, je vous rappelle que manger est un besoin. Cela ne devrait pas être une récompense comme je le vois souvent ! On ne mange pas pour grossir, on mange pour se nourrir. Avez-vous associé la nourriture à une récompense ? Si oui, pourquoi ? Notez les situations, les pensées et les émotions déclencheurs de votre envie de nourriture. Puis, trouvez des manières de vous récompenser autrement. Par exemple, faites des choses ou pratiquez une activité qui vous fait vous sentir bien dans votre corps.
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