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Mon avortement : témoignage, mon corps avant / après

par | Oct 4, 2023 | Blog, Santé

Bonjour à tous,

Comme vous l’avez peut-être remarqué, j’ai été assez absente sur le mois de juillet jusqu’à début août. Je n’en ai parlé nulle part, ni sur Instagram, ni ailleurs. C’est une période de l’année où je n’ai pas eu d’autre choix que d’arrêter de poster du contenu, que ce soit Instagram ou ma newsletter, parce que mon énergie était drainée dans autre chose.

Écrire cet article n’a pas été un exercice facile pour moi. Je le fais à cœur ouvert car je pense qu’il est important de parler de ces choses-là et de ne pas rendre tabous des sujets pour lesquels on peut libérer la parole. J’ai attendu avant d’écrire cet article car je voulais attendre d’être un peu plus détachée des événements pour vous en parler. Les mois de juillet et août ont été compliqués à gérer au niveau émotionnel et j’ai surtout eu besoin de déconnexion et de repos avant de reprendre mon activité et de contribuer à la libération de la parole sur ces sujets un peu touchy.

Je sais que cet article, plus que tous les autres, risque de plaire ou de déplaire. Avant tout, sachez que mon témoignage ne se veut en aucun cas être une offense envers les femmes qui ont des difficultés à concevoir, à celles qui ont fait des fausses-couches, des FIV ou qui se sont résolues à ne pas avoir d’enfant. Je pense qu’il est surtout important de se soutenir les unes les autres, de faire preuve de compassion et de comprendre que chacune vit les événements différemment, en rapport à sa propre histoire.

Je n’ai pas fait de fausse couche. Je n’ai a priori pas de mal à concevoir un enfant mais je suis touchée par ces femmes qui en veulent et pour qui c’est difficile. Je n’ai pas vécu cela donc il sera difficile pour moi de vous apporter du contenu là-dessus. Moi, c’est différent, j’ai avorté. Et je voulais en parler aujourd’hui dans cet article parce que l’avortement est non seulement tabou, mais aussi un sujet à débats, un sujet sur lequel nous sommes très peu, voire pas du tout informés et enfin, un sujet entouré de mythes et d’idées préconçues sur les femmes qui sont parfois absolument fausses.

Et je pense que je commencerais par-là, en vous disant qu’avorter, ce n’est pas un acte facile pour toutes. Quand bien même la décision nous appartient, elle peut parfois être extrêmement difficile à prendre, générer des conflits dans le couple, des émotions très intenses, des crises de larmes, de longues discussions avec son partenaire et qui – selon moi – sont nécessaires pour faire son choix en pleine conscience.

C’était important pour moi d’en parler après ces derniers mois de silence parce que d’une part, je vous avoue avoir été démunie par l’absence de contenu sur ce sujet lorsque j’ai dû me renseigner dessus. Nous sommes en 2023, la loi Simone Veil relative à l’IVG date de 1975 (ce qui, cela dit, reste relativement récent) et croyez-moi qu’en 2023, j’ai trouvé très peu de contenu sur l’avortement. J’écris donc cet article pour informer, pour déculpabiliser, et pour être honnête, je le fais aussi parce que je ressens le besoin de décharger de manière saine les émotions que j’ai ressenties pendant tout ce processus d’avortement. J’espère qu’il apportera douceur, soutien, courage aux femmes qui traversent l’avortement et qui en ont besoin.

L’avortement en chiffres

L’avortement, c’est l’interruption volontaire d’une grossesse, aussi appelée IVG. Une femme peut être amenée à avorter pour plusieurs raisons. En France, plus de 220 000 femmes avortent chaque année, soit environ 30% qui avortent au moins 1 fois au cours de leur vie. Généralement, un avortement a lieu lorsque la grossesse en question n’était pas prévue. Je préfère parler de “grossesse imprévue” plutôt que de “grossesse non désirée” qui sous-entend que la femme ne souhaite pas avoir d’enfant, ce qui n’est pas toujours le cas.

Pour quelles raisons peut-on avoir recours à l’avortement ?

  • Cas de familles nombreuses où un nouveau-né serait difficile à assumer
  • Agression sexuelle (viol, inceste…)
  • La grossesse intervient trop tôt dans la vie de la femme
  • Le couple est encore trop jeune
  • La femme se considère encore trop jeune
  • D’autres projets déjà en cours de route exigent du temps / de l’investissement
  • Certaines conditions professionnelles et/ou financières ne sont pas remplies
  • La femme ne désire pas d’enfant

Car avoir un enfant n’est pas un sujet à prendre à la légère : cela demande d’y consacrer du temps, d’avoir les ressources financières, d’avoir un logement avec suffisamment d’espace, de se sentir stable dans son couple et dans sa vie, d’avoir déjà vécu sa vie de couple car elle passe après l’enfant en termes de priorités.

Il y a encore 2 ans, je ne voulais pas d’enfants. Pour plein de raisons, accoucher me faisait peur, j’avais peur de voir mon corps changer, de ne pas retrouver mon corps d’avant la grossesse, et puis je n’ai pas l’impression d’avoir un feeling spécial avec les enfants ! Vous savez, il y a des femmes qui savent qu’elles veulent être mères depuis qu’elles sont nées. Mes copines à l’école, elles voulaient devenir maman, tous les gamins, elles les trouvaient trop chou ! Et moi à côté, je n’étais pas du tout attirée par cela, j’étais vraiment à des années-lumière de vouloir un enfant. Un chat, oui, mais pas un enfant.

Et puis, j’ai rencontré Fred et je pense qu’il y a quelque chose qui se passe quand tu rencontres l’homme avec qui tu sens que c’est possible, l’homme qui te donne envie et confiance dans le processus. Je ne peux pas vous expliquer ni pourquoi, ni comment – car Fred n’a absolument jamais essayé de me convaincre de vouloir des enfants – mais il s’est opéré un cheminement dans ma tête et un beau jour, j’ai senti que j’en voulais avec lui. Actuellement, ni lui ni moi n’avons eu d’enfant avant, on vit vraiment notre vie de couple depuis qu’on est ensemble mais, pour en avoir discuté, on savait que tous les deux, on en voudrait ensemble un jour.

D’ailleurs, je précise que je n’ai pas de moyen de contraception depuis des années (c’était déjà le cas avant de rencontrer Fred) et je lui avais expliqué pourquoi je ne souhaitais plus en avoir. Avant d’arrêter, je suis passée par plusieurs pilules, j’ai eu un stérilet au cuivre, j’ai eu un anneau vaginal… j’ai quand même testé des choses pendant quelques années ! Mon arrêt de la pilule et de toutes les méthodes de contraception non naturelles ferait peut-être l’objet d’un prochain article donc si cela vous intéresse, écrivez-moi et je préparerai un article.

Donc Fred était complètement au courant et d’accord avec le fait que je ne prenne pas de pilule. Comme j’ai des cycles hyper réguliers (vraiment, je suis réglée comme une pendule !) c’était très facile pour moi de prévoir mes règles, et pour nous d’anticiper la fameuse fenêtre d’ovulation qui dure environ 3 jours. 3 jours durant lesquels il est bien sûr fortement déconseillé d’avoir un rapport sexuel si vous ne souhaitez pas d’enfant.

En adoptant cette méthode, nous n’avons jamais eu de surprises en 2 ans. C’est une méthode qui fonctionne très bien pour nous. Normalement, on se fie toujours à mes cycles pour ne pas risquer quoi que ce soit mais bon, comme tout être humain sur cette Terre, on n’est pas infaillibles non plus et il se trouve qu’une fois, on a oublié de regarder. 1 seule fois. En 2 ans. Et ça n’a pas manqué.

Comment j’ai appris que j’étais enceinte ?

Comme je vous ai dit, j’ai des cycles très réguliers. Je suis mes cycles dans l’appli Clue et quand elle me dit que j’ai mes règles demain, j’ai mes règles demain. Je n’ai pas un seul jour d’écart avec la date indiquée. Donc bien sûr, quand j’ai vu que j’avais 5 jours de retard dans mes règles, je me suis doutée que j’étais enceinte. Je m’en doutais mais je vous assure que, quand vous faites un test de grossesse pour en être sûre, ça fait un drôle d’effet de voir la petite croix (genre je n’y croyais pas) !

Après, je pense qu’on a une intuition dans le couple. C’est bizarre mais, Fred et moi, on avait le sentiment que ça arriverait cette fois, avant même de le savoir. Du coup, au moment où j’ai dit à Fred que c’était sûr, que j’étais enceinte, on a beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP parlé.

Comment a été l’impact de cette nouvelle sur mon couple ?

De suite, quand j’ai appris la nouvelle, mon premier réflexe a été d’être émue. J’ai pleuré, j’étais bouleversée… même si je dois l’avouer, je le sentais venir. Quand j’ai prévenu Fred, il a eu la même réaction que moi : il a été très ému. Fred, ça fait un moment qu’il sait qu’il veut des enfants. Donc forcément, quand il l’a appris, il a été beaucoup touché. Je pense que ce moment très intense en termes d’émotions a duré 5 bonnes minutes. 5 minutes pendant lesquelles on s’est serré dans les bras, on s’est projetés, et puis on s’est soutenus. Et après ça, vient le moment de revenir à la réalité, de remettre ses deux pieds sur Terre et discuter sérieusement de qu’est-ce qu’on va faire.

On en veut tous les deux, ce n’était pas prévu, est-ce qu’on en veut vraiment maintenant ? Est-ce que refuser cet événement qui vient à nous aujourd’hui, ce n’est pas prendre le risque que cela devienne peut-être plus compliqué dans quelques années ? Ce sont toutes ces questions que nous nous sommes posées et que nous avons mis des jours et des semaines avant de trouver des réponses. 

Pourquoi avons-nous fait le choix d’avorter ?

La réponse, vous la connaissez. Et j’écris cet article pour vous parler de cela, la décision qu’on a prise est d’avorter. Cela a été un choix extrêmement douloureux que de se dire “on ne va pas le garder”.

J’aimerais vraiment insister sur le fait que ce n’est pas parce qu’on décide en son âme et conscience de ne pas garder un enfant que c’est un choix qui nous fait plaisir ou que c’est un choix facile. Et c’est tout le paradoxe de notre décision qui a été d’avorter quand même on sait qu’on en veut ensemble, simplement pas maintenant. Je suis vraiment heureuse et je m’estime chanceuse d’avoir pu communiquer autant avec Fred, d’avoir pu lui exposer toutes mes peurs, d’avoir quelqu’un de stable émotionnellement à mes côtés pour parler de ces choses-là. C’est le fait d’en parler qui m’a éclairée et qui m’a aidée à ne pas faire des choix basés sur la peur. Peur de ne pas arriver à avoir un enfant plus tard, par exemple. Nos peurs ne sont pas des raisons d’agir tout de suite sans écouter nos besoins présents. Pour l’heure, notre besoin avec Fred est de vivre notre couple. C’est un chapître qu’on a entamé il y a 2 ans et qui nous paraît à tous les deux très récent, trop tôt en tous cas pour entamer le chapître “famille” de notre vie.

Fred m’a dit une phrase qui m’a beaucoup percutée quand on a discuté. Il m’a dit : “Quel que soit ton choix, je serai avec toi. Si tu décides de le garder, je l’élèverai avec toi et je l’aimerai de tout mon cœur. Si tu décides de ne pas le garder, je t’accompagnerai jusqu’au bout dans la démarche d’avortement. Je suis avec toi. Maintenant, concernant ce que j’en pense personnellement, je pense que tu es prête, je pense que je suis prêt aussi… mais je pense que notre couple, lui, est encore jeune. Et j’aimerais profiter de toi encore un peu. Ce genre d’événement heureux de la vie, j’ai envie de le choisir. J’ai envie que l’on puisse tous les deux choisir quand cela va arriver plutôt que d’être pris au dépourvu. J’aimerais encore vivre des aventures avec toi avant d’ouvrir ce nouveau chapître de notre vie.”

Ses mots ont vraiment résonné en moi. J’en suis encore émue en vous en parlant. C’est, je crois, ce qui a été le déclic et m’a permis de faire un choix qui, encore une fois, a été extrêmement difficile et douloureux à prendre. J’ai vraiment eu la sensation de devoir tuer une partie de moi en renonçant à cet enfant. Je vous laisse imaginer combien cela peut être dur de renoncer à quelque chose que vous voulez profondément, parce que c’est arrivé trop tôt.

Bien sûr, j’ai ressenti beaucoup de culpabilité de le faire. Quel que soit le choix, je me sentais de toute façon coupable. Je me sentais égoïste d’avorter et je me sentais aussi égoïste de le garder. Heureusement, ce qui m’a aidée, c’est le soutien inconditionnel de Fred. Alors certes, c’est la femme qui tombe enceinte et qui porte l’enfant. Mais l’avortement, pour moi, c’est un choix qui se fait à deux. Il était inconcevable de lui imposer une décision qui ne serait que la mienne et c’est pour cette raison qu’on a énormément discuté avant de prendre une telle décision. Mais j’ai voulu aller dans tous nos retranchements pour être certaine que cette décision était la bonne.

L’impact hormonal de la grossesse sur le corps

Pour ma part, j’ai appris à l’échographie qu’il s’agissait très probablement d’une grossesse gémellaire. C’était effectivement cohérent avec mon taux de béta-hcg qui était extrêmement haut par rapport au nombre de semaines de grossesse.

Au niveau des symptômes, j’ai vraiment ressenti une fatigue intense qui m’a mise à plat. Je n’avais plus aucune énergie… sans parler des nausées 24h/24 qui ont affecté mon travail pendant toutes ces semaines.

Au niveau hormonal, vous êtes dopée à la béta-hcg ! Suite à l’avortement, je pense qu’il est important de savoir une chose : c’est la baisse d’hormones qui s’ensuit. Je ne saurais pas trop l’expliquer mais j’ai eu l’impression d’avoir un SPM x1000. Pour m’épargner cela, j’ai tout de suite pris le complément On veut… un cycle harmonieux d’Atelier Nubio et il m’a beaucoup aidée.

Le parcours de l’avortement, un parcours du combatant

Les différentes méthodes selon le nombre de SA

  • IVG médicamenteuse (à l’hôpital ou à domicile)

Cette méthode consiste à prendre deux médicaments entre 36 et 48h d’intervalle l’un de l’autre. Le premier vise à arrêter la grossesse et le deuxième à expulser l’œuf. C’est une technique peu invasive mais qui n’est possible que jusqu’à la fin de la 7e semaine d’aménorrhée (SA). Aujourd’hui, l’IVG médicamenteuse peut se pratiquer en hôpital ou à domicile.

  • IVG chirurgicale

Cette méthode est pratiquée entre la 7e et la 14e semaine d’aménorrhée (SA). Elle est pratiquée en ambulatoire sur une journée et consiste à aspirer l’œuf de l’utérus sous anesthésie.

Le processus de l’avortement : comment ça s’est passé

Deux consultations médicales sont obligatoires avant la réalisation d’une IVG. Pour ma part, j’ai choisi l’IVG médicamenteuse à domicile. C’était pour moi inconcevable de subir une opération, je n’avais pas du tout envie donc on a fait en sorte de respecter les délais pour l’IVG médicamenteuse, sachant que c’était juste avant nos vacances et que j’étais déjà à 6 SA, donc impossible de le faire à notre retour. D’autant plus que je ne souhaitais pas passer mes vacances avec tous les symptômes de la grossesse !

Je suis allée voir mon médecin pour la première consultation, qui m’a remis un certificat. Ensuite, j’ai pris rendez-vous chez une sage-femme qui prenait en charge les IVG et qui a pu me faire l’échographie de datation. À ce sujet, je vous conseille vraiment de consulter une sage-femme qui prend en charge les IVG car vous gagnerez beaucoup de temps. Avant la délivrance des médicaments, vous devez impérativement avoir vos deux rendez-vous ET votre échographie de datation donc c’est un vrai gain de temps si vous consultez un professionnel qui peut vous faire l’échographie au lieu d’attendre d’avoir un rendez-vous dans un centre spécialisé.

J’ai pris le premier médicament. À ce moment, il ne s’est absolument rien passé. J’ai continué à vivre ma petite vie avec tous mes symptômes de grossesse. Deux jours plus tard, je prends le second médicament. Votre médecin ou sage-femme vous le dira : il faut rester chez vous lorsque vous prenez ce médicament ! C’est lui qui contient les prostaglandines, qui vont déclencher les contractions de l’utérus, et donc les saignements et l’expulsion de l’œuf.

D’ailleurs, c’est quelque chose que je suis contente d’avoir su avant que cela se passe grâce au podcast que j’ai écouté sur le parcours de l’avortement. Cela paraît logique et pourtant, on n’y pense pas : quand vous avortez par médicament, vous voyez votre œuf dans les toilettes. J’ai littéralement vu l’œuf avec les deux embryons… et j’ai trouvé cela vraiment bouleversant et choquant qu’on ne nous en parle pas. Certaines femmes disent que cela aide à faire le deuil. Probablement. Toujours est-il que je suis contente d’avoir été prête et que je m’attendais à le voir, sinon je pense que cela m’aurait fait un peu peur. Au niveau du vécu, je pense qu’il s’agit vraiment du même processus qu’une fausse couche à la différence qu’ici, l’épreuve est choisie.

Comment se remet-on d’une telle expérience ?

Après avoir avorté, vous avez normalement deux contrôles par prise de sang à faire pour vérifier que la béta-hcg descend bien. J’ai aussi fait une échographie pour vérifier que tout était bien parti. Après cela, vient l’étape du deuil. Je ne vais pas rentrer dans les détails car c’est très personnel mais, en quelques mots, j’ai fait ce qu’il fallait pour ne plus remuer le couteau dans la plaie, me pardonner et passer à autre chose.

J’ai aussi eu beaucoup besoin d’en parler avec Fred dans les semaines, voire les mois qui ont suivi l’avortement. Heureusement, il a été très présent pour nous et il m’a aidée à mieux vivre cette période de notre couple. Et puis, pour le reste, j’ai envie de dire que le temps fait son affaire. Aujourd’hui encore, je suis évidemment touchée par cet événement et je vous en parle avec beaucoup d’émotions. Mais ce qui est fait est fait, on sait pourquoi on a fait ce choix et on est aligné avec ça.

Comment envisager une nouvelle grossesse ?

Un avortement a suscité certaines peurs chez moi, notamment le fait de ne pas arriver à tomber enceinte une deuxième fois. Pour autant, les discussions qu’on a eues avec Fred m’ont fait réaliser que je ne devais pas faire des choix par peur et que je devais avoir confiance en l’avenir.

Ce que j’en retiens, c’est qu’après cet événement, une grossesse que l’on décidera de mener à terme sera un événement merveilleux qui nous comblera de bonheur. C’est sûrement très personnel mais, pour moi, l’avortement n’a pas été un frein ou un traumatisme au point de ne plus vouloir tomber enceinte. En revanche, j’en ai souffert et je voudrais à tout prix éviter que cela se reproduise. Mais à partir du moment où c’est aligné, ce sera un moment des plus mémorables de ma vie.

Rééquilibrage hormonal post-avortement

Qui dit avortement, dit forcément grossesse… donc les effets secondaires qui vont avec ! J’ai clairement vu mon corps changer pendant ces semaines de grossesse qui ont précédé l’avortement. J’étais tout le temps ballonnée et super constipée ! Ce sont des effets très connus de la grossesse, rassurez-vous.

Il faut savoir que, suite à l’avortement, la bêta-hcg (l’hormone de grossesse) ne redescend pas tout de suite. Vous pouvez donc rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines avec des effets secondaires de la grossesse comme les ballonnements, la constipation, la fatigue, etc. et mettre du temps avant de retrouver vos règles !

J’ai pris pendant 1 mois suivant l’avortement la cure On veut… un cycle harmonieux d’Atelier Nubio qui m’a beaucoup aidée à rééquilibrer mon cycle, ainsi que l’huile d’onagre / bourrache qui aide aussi dans ce sens. Grâce à ces compléments, j’ai réussi à soulager les symptômes de la grossesse et retrouver mon corps d’avant rapidement.

Conclusion, ce que j’ai appris de cette expérience :

  • Sur le plan psychologique: bienveillance, tolérance envers mon corps.
  • Ne pas prendre des décisions dans une énergie de peur ou de manque.
  • Ne pas demander l’avis de trop personnes.
  • Les gens vous conseillent selon leur vécu et ne sont pas forcément objectifs.
  • Ne pas culpabiliser.
  • On peut avorter, même si on veut un enfant ou que d’autres galèrent.

J’espère que cet article vous aura plu. N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à m’écrire un petit mot pour me partager votre expérience, me dire si cet article vous a aidée et si ce genre d’articles plus personnel vous plait.

À tout bientôt,

Claire

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Claire Poncet

Diététicienne-nutritionniste, professeure de yoga et créatrice de contenus digitaux, je vous accompagne vers une relation plus saine et sereine avec votre corps.