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Tout sur ma grossesse (symptômes, vécu, TCA…)

par | Déc 18, 2024 | Blog, Santé | 0 commentaires

Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien. On se retrouve dans ce nouvel article spécial grossesse, un article inédit sur le blog dans lequel je vais TOUT vous raconter sur ma grossesse et répondre aux questions que vous m’avez posées sur Instagram.

Cet article est pour vous si vous avez l’intention de devenir maman, si vous êtes déjà maman et si vous avez (ou avez eu) une relation conflictuelle avec votre corps. Je vais tout aborder sans filtre, en ne négligeant pas l’aspect psychologique de la grossesse, bien sûr, et d’autant plus lorsqu’on a eu un trouble alimentaire. J’ai annoncé le 7 décembre sur Instagram ma grossesse et j’ai été inondée de mots doux depuis, merci beaucoup à vous ! C’était très touchant. Aujourd’hui, j’avais donc envie de vous faire un retour complet sur ma grossesse.

Retour sur mon avortement

Avant tout, je voulais vous faire un retour sur mon avortement de l’année dernière puisque, vous vous en doutez bien, cela a largement influencé nos réactions lors de la nouvelle de cette année.

Pour celles qui ne le savent pas, j’ai avorté l’année dernière (en 2023). J’explique tout sur mon avortement sans tabou dans l’épisode 31 du podcast ou encore dans cet article. Cet épisode qui a été écouté des milliers de fois et sur lequel j’ai eu de nombreux retours de femmes qui ont traversé cette épreuve aussi. Je suis heureuse que cela ait pu vous aider, vous apporter du soutien et contribuer au fait que vous vous sentiez moins seules.

Comme je l’expliquais dans mon article sur l’avortement, jusqu’à tard, je ne voulais pas d’enfant. J’ai changé d’avis quand j’ai rencontré Fred. Parfois, vous rencontrez une personne et il se trouve que c’est celle qui vous donnera suffisamment confiance pour franchir ce cap de la vie… En tous cas, mon envie s’est clairement manifestée à ce moment-là et j’en fus la première étonnée !

Fred, lui, voulait un enfant depuis 10 ans mais il ne m’a jamais poussée, ni influencée en ce sens. Il voulait aussi attendre, il sentait que l’on avait encore besoin de vivre notre vie à deux d’abord, dans notre petit cocon, avant de devoir changer de vie à 360° pour accueillir un bébé et on se rejoignait complètement sur ce point-là. Ceci étant, on savait tous les deux qu’on voudrait un enfant un jour, mais toutefois sans se mettre la pression sur quand. On se disait que cela arriverait quand cela devrait arriver, et que le moment venu serait parfait ainsi.

Il faut savoir également que je n’ai pas de contraception. Dans toutes les sphères de ma vie, je privilégie le naturel dès que possible et j’en avais marre des effets secondaires des contraceptifs, donc j’avais déjà pris la décision d’arrêter avant de rencontrer Fred. Lors d’un rapport, j’expliquais simplement au gars qu’on devait se protéger car je n’avais pas de contraception. Et je me fichais d’ailleurs de ce qu’il pouvait penser ! (Car je vois beaucoup de femmes prendre une contraception par peur d’être repoussée par les hommes…) Je me disais que, dans le fond, un homme fait pour moi accepterait mon choix. C’est la base. S’il ne l’accepte pas, alors je ne cherche même pas à construire quelque relation.

Bien sûr, Fred était au courant que je n’étais pas protégée, il l’a immédiatement compris et accepté et on faisait systématiquement attention durant ma période d’ovulation. À savoir que j’ai des cycles très réguliers que je suis dans l’appli Clue donc c’est un avantage, autant pour anticiper quand je vais avoir mes règles que pour essayer (ou éviter !) de tomber enceinte. On n’a jamais eu de surprises depuis que l’on est ensemble avec cette méthode naturelle, hormis l’année dernière où j’avais avorté car on n’avait pas fait attention.

Ceci étant dit, cet avortement ne m’a – à aucun moment – rebutée à l’idée de tomber à nouveau enceinte. C’est une question que l’on m’avait posée lorsque j’en avais parlé l’année dernière. Bien que cela chamboule et qu’il faut un certain temps pour s’en remettre, au contraire, je savais que cela n’allait que renforcer mon amour pour mon futur bébé.

Depuis l’avortement, on a redoublé de vigilance par peur qu’un tel événement se reproduise. Jusqu’en juin 2024 où je lance une discussion à Fred car je sens qu’un tabou est en train de se créer à ce sujet et que l’on réprime tous les deux notre envie dans nos rapports. On discute : comment se sent-on maintenant ? Et si je devais à nouveau tomber enceinte, que ferait-on ? Et on s’était tous les deux promis que je n’avorterais pas deux fois de suite.

Quelques jours plus tard, je me souviens d’un soir où je suis arrivée dans la cuisine et j’ai dit à Fred : “Ça y est, c’est bon, je suis prête maintenant ! Je le sens, je suis prête à devenir maman.” Il s’est mis à rire et de là, on a décidé d’y aller au feeling – à nouveau sans se prendre la tête, sans se dire “on essaye”, juste dans l’idée de “on fait moins attention, et si cela arrive, ce sera génial” – et il a suffi d’une fois pour que je tombe enceinte.

Comment ai-je su que j’étais enceinte ?

Je l’ai découvert très tôt, avant même l’arrivée de mes règles. Au moment de l’acte même, je le sentais (je suis quelqu’un d’intuitive et je ressens beaucoup de choses dans mon corps, et il y a aussi la fameuse intuition de la femme enceinte…). Deux jours après, je faisais déjà un test de grossesse (négatif, évidemment). J’en ai ensuite refait un 6 jours avant l’arrivée présumée de mes règles… et il était positif ! Donc j’étais à 2-3 semaines de grossesse seulement quand je l’ai découvert.

Je crois en la sexo-compatibilité : cela fait plus de 3 ans que l’on est ensemble avec Fred et les deux seules fois où nous n’avons pas fait attention, je suis tombée enceinte tout de suite. Certaines personnes m’ont fait peur quand j’ai avorté. On m’a dit “c’était peut-être la chance de ta vie, tu n’y arriveras peut-être plus aussi facilement après !” mais au fond, je n’y croyais pas du tout. C’est d’ailleurs les deux seules fois où je suis tombée enceinte, cela n’a jamais été le cas avec mes relations précédentes. Donc je pense vraiment qu’il existe une sorte de sexo-compatibilité entre deux personnes, mais c’est ma conviction personnelle.

Nausées, fatigue, perte de motivation : les symptômes du premier trimestre

Les symptômes physiques

Durant le premier trimestre, j’ai été prise de nausées, d’une fatigue extrême (qui s’expliquait sûrement en partie par mon anémie). Je n’ai pas eu de troubles digestifs particuliers (pas de constipation, à l’inverse de la première grossesse !), ce qui était plutôt très agréable.

Je n’ai pas non plus eu d’envies alimentaires particulières, si ce n’est que j’avais souvent envie de manger des “repas d’enfant” (coquillettes, steak haché-pâtes, gratin dauphinois, pain au chocolat, chocolat chaud…). Et ce qui est drôle, c’est que mes attirances pour certains aliments s’étaient inversées : j’étais dégoûtée par des aliments que j’adorais d’habitude, et je me mettais à apprécier des aliments que je n’aimais pas du tout normalement ! (Assez fun, mais ça n’a pas duré.) Je vous avoue être un peu dégoûtée aussi du fait que, tout ce que j’aime, je n’ai pas le droit de le manger (sushis, viande saignante…) mais bon, ce n’est que pour 9 mois, ce n’est rien dans une vie et c’est pour la santé de mon bébé ! Globalement, je mange plus souvent, mais moins (je fractionne mes repas) pour éviter les reflux gastriques, tout en remplissant mes besoins énergétiques journaliers.

Entre les nausées et les évictions à respecter, j’ai perdu 2-3 kg au premier trimestre que j’ai repris au deuxième ! Lorsque les nausées sont parties, j’avoue avoir un peu compensé parce que cela faisait des semaines que je mangeais très peu, et cela faisait tout simplement du bien de se nourrir sans avoir envie de vomir en permanence. Après, mes envies alimentaires sont aussi légèrement bousculées et j’ai plus souvent envie d’une petite gourmandise sucrée mais rien d’extravagant par rapport à mon quotidien normal. Hormis cela, non, j’essaye de ne pas faire d’excès car je veux nourrir mon bébé sainement et lui apporter tout ce dont il a besoin.

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Les bouleversements émotionnels

Sur le plan psychologique, c’est un peu les montages russes ! Un coup tu es trop heureuse, tu te projettes, cela te remplit de joie… et un coup tu te demandes si tu es vraiment prête, tu te sens limitée dans ton corps et dans ce que tu peux faire, tu déprimes, etc. Les hormones, quoi ! La première moitié de la grossesse jusqu’au 5e mois, j’ai vraiment ressenti une perte d’élan et de motivation. Je n’avais envie de rien, j’étais épuisée, je dormais 12h par nuit et je faisais 2h de sieste en journée. À ce moment-là, j’ai pris conscience à nouveau de combien j’ai de la chance de travailler à mon compte et de pouvoir aménager mes horaires de travail (j’étais clairement à 20% de mes capacités par moments).

J’ai aussi dû ajuster ma routine quotidienne, notamment ma pratique du yoga que je ne fais plus le matin – cela me provoquait des nausées au premier trimestre – et j’ai remplacé mon yoga traditionnel par du pré-natal (tout en évitant les abdos pour prévenir la diastase abdominale !). Heureusement, Fred est très présent pour moi et m’aide beaucoup à surmonter ces aléas émotionnels et je suis très reconnaissante envers lui pour son soutien sans faille au quotidien.

Comment ai-je vécu la grossesse connaissant mon passif de TCA ?

Je ne suis pas inquiète vis-à-vis des changements corporels : il est clair que c’est impressionnant de se voir prendre du poids si rapidement ! Mais je n’ai pas non plus un gros ventre (je suis à 6 mois de grossesse et j’arrive encore à le cacher sans problème !) contrairement à d’autres femmes que j’ai rencontrées chez qui cela se voyait immédiatement alors qu’après discussion, elles me disaient être à 4 mois. Après, bien sûr, cela suscite des questionnements comme “Vais-je retrouver mon corps d’avant ? En combien de temps ?” et je pense que c’est normal, antécédents de TCA ou pas. Mais j’essaye de ne pas me prendre la tête avec ces questions auxquelles je n’ai de toutes façons pas de réponse et qui me prennent de la charge mentale pour rien. Je ne peux pas contrôler cela, je pars du principe que mon corps sait parfaitement ce qu’il fait et que tout va bien se passer !

Je pense aussi que cet état d’esprit aide à pérenniser mon rapport à l’alimentation malgré les changements liés à la grossesse. À savoir que je me considère pleinement guérie depuis 5 ans, mais j’avais déjà retrouvé un poids normal depuis 8-10 ans. Même si, à cette époque, je luttais encore contre mes vieux démons et que j’avais parfois des rechutes, j’arrivais à garder un poids sain.

L’accouchement, l’après et l’appréhension quant au fait de retrouver son corps « normal »

Idem, je ne peux pas contrôler ce qui va se passer et je ne veux pas encombrer mon esprit avec ce genre de pensées. Le plus important, c’est que mon bébé soit en bonne santé ! Mes kilos, on verra plus tard. On dit qu’il faut 9 mois pour faire un bébé, 9 mois pour se réapproprier son corps. Et je compte prendre le temps nécessaire pour cela, sans me presser ni me fixer des objectifs irréalistes ! J’ai une hygiène de vie saine, je compte reprendre le sport dès que possible à commencer par du post-natal et je mange équilibré, donc je suis convaincue que tout va bien se passer. Et en pensant cela, je m’attire cette réalité.

Changements personnels et professionnels

Concernant l’organisation à venir, je vais surtout chercher à équilibrer la maternité, mon bien-être et mon équilibre pro/perso pour ma part. On va instaurer une routine avec Fred. Ce qui est important pour nous, une fois que le bébé sera là, c’est d’avoir au moins un jour dans la semaine pour nous où l’on peut décompresser et où l’on sait que l’autre va s’occuper du bébé pendant ce temps.

On a tous les deux nos passions : lui c’est la danse, moi la danse et le yoga, et on a besoin de ce temps-là pour décompresser, se ressourcer et se régénérer. C’est indispensable à notre bien-être. On va donc faire au mieux pour s’organiser tout en préservant ces temps-là, et bien sûr des moments en amoureux dès qu’on le pourra. On n’a pas envie que notre couple s’arrête de vivre parce qu’un bébé arrive ! C’est clair qu’il sera notre priorité et qu’on lui donnera tout notre amour, mais on va continuer de vivre en dehors de la maternité/paternité, c’est hyper important.

Concernant les changements sur mes activités en ligne (Embody®, mes cours de yoga…) et ma présence sur le podcast et Instagram, rassurez-vous, je compte rester engagée sur ces médias, je les adore et il me semble que vous aussi ! Je serai peut-être juste un peu moins régulière les premiers mois, et c’est normal, le temps qu’une routine se mette en place et que le bébé grandisse.

Je ne compte pas non plus m’arrêter de travailler parce que j’ai un enfant. Certes, le rythme sera un peu au ralenti les premiers temps mais c’est pour mieux reprendre, en forme et sans tracas. On envisage de mettre notre enfant à la crèche afin que je puisse aussi retrouver une routine de travail à l’issue de congé maternité et on a la chance d’avoir notre famille pas loin de chez nous, donc on est très conscients que c’est un réel avantage. Pour résumer, je dirais donc que je ferai peut-être moins les premiers mois, mais mon souhait est d’avant tout rester régulière tout en étant présente pour ma nouvelle vie de famille. Donc rassurez-vous, je ne vais pas disparaître des radars. Ce sera juste une question d’ajustements !

Merci pour tous vos petits mots. On m’a glissé l’idée d’un épisode sur le post-partum. Je pense que c’est une excellente idée donc je la garde dans un coin de ma tête et elle fera certainement l’objet d’un article en 2025. C’est tout pour aujourd’hui !

Prenez bien soin de vous et de vos proches pendant cette période. J’espère que vous allez bien profiter et que vous serez gâtée. D’ici à ce que l’on se retrouve en janvier 2025, reposez-vous bien et je vous dis à très vite !

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Claire Poncet

Diététicienne-nutritionniste, professeure de yoga et créatrice de contenus digitaux, je vous accompagne vers une relation plus saine et sereine avec votre corps.