Bonjour tout le monde. Dans cet article, je vais vous raconter mon histoire avec les troubles alimentaires. Nombreux d’entre vous le savent, j’ai vécu 12 ans de troubles alimentaires (anorexie et boulimie) et cette épreuve de ma vie a été déterminante pour faire de la psycho-nutrition mon métier aujourd’hui. Sincèrement, je ne pourrais pas dissocier alimentation et comportement alimentaire dans ma pratique. Les deux sont si étroitement liés, et je l’ai vérifié d’une part au fil de mon vécu et d’autre part avec mes patients, qu’il me paraît inconcevable de ne pas avoir cette prise en charge aujourd’hui avec les personnes que j’accompagne.
L’idée avec cet article, c’est bien sûr de vous raconter comment je suis tombée dans les troubles alimentaires, mais aussi et surtout de partager avec vous les prises de conscience que j’ai eues et qui ont contribuées à ma guérison. Quand je parle de 12 ans de TCA, ce n’est pas 12 ans de déni. Je pense qu’en tout, j’ai dû rester malade 4 ans, ensuite il y a eu 8 ans de tentatives de guérison, de rechutes etc. J’ai donc passé le plus clair de mon temps à lutter contre mes démons qui revenaient sans cesse et m’empêchaient une rémission totale.
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Comment je suis tombée dans les TCA ?
J’ai grandi dans un environnement familial assez contradictoire. D’un côté, la famille de mon père qui sont des gens très simples et qui ont été élevés avec peu de moyens. Mon père a commencé à travailler très jeune avec ses parents, à faire des travaux manuels et à la maison, il n’y avait pas de nourriture industrielle. On mangeait très simplement, le goûter c’était un bout de pain avec du chocolat. Il a grandi dans une famille où la pudeur imposait de ne pas trop dévoiler ses sentiments, de parler uniquement pour dire des choses importantes. Mais cela pouvait aussi engendrer des non-dits, ce qui plus tard (dans les futures générations comme la mienne) a pu déclencher une forme de carence affective quand on n’a pas appris à dire à nos proches qu’on les aime, par exemple.
Du côté de ma mère, c’était un peu tout le contraire. Elle a grandi dans une famille assez aisée pour l’époque. Elle a pu faire des études, ses parents adoraient parler donc l’environnement était beaucoup plus dynamique. À cette époque et par son vécu aussi, je pense que sa mère (donc ma grand-mère) a vite compris que pour réussir dans notre société, il fallait bien paraître. Résultat : l’apparence, et en particulier la minceur, ont été mises en avant dans la famille. Il y avait vraiment un culte de l’apparence, où la minceur était valorisée.
Je dirais que j’ai eu une enfance heureuse, bien sûr. Je n’ai jamais manqué de rien. J’ai toujours mangé à ma faim. J’ai pu faire des bonnes études. J’ai toujours été gâtée à Noël. Et je m’estime chanceuse d’avoir eu cette enfance quand on sait que d’autres subissent des violences ou la pauvreté, par exemple. Je m’estime vraiment chanceuse d’avoir eu des parents qui étaient là pour moi, qui m’ont accompagnée et qui m’ont permis de me construire.
Maintenant, pour vous contextualiser un peu l’environnement dans lequel j’ai grandi, j’avais donc d’un côté une famille plutôt modeste dans laquelle on ne communiquait pas pour les choses “futiles” et d’un autre côté, une famille plus aisée dans laquelle la minceur était mise en valeur. Être mince c’était synonyme d’être en bonne santé, de réussir dans la société, de répondre aux standards de beauté. Et vous savez, quand vous êtes enfant, vous captez tout sans filtre. Cela se passe souvent au niveau de l’inconscient, mais c’est ce qui a fait, je pense, que j’ai voulu être mince très jeune et que j’ai rejeté le fait d’avoir certaines formes à mon adolescence.
Dans mon enfance, j’ai aussi reçu des remarques que je devais faire un peu attention, que je devrais éviter de me resservir du dessert. On se faisait régulièrement garder par mes grands-parents du côté de ma mère avec mes cousins, et il arrivait souvent qu’au moment du goûter, mes cousins soient servis en portions généreuses et que mon frère et moi, lorsqu’on demandait d’avoir comme eux, ma mamie nous faisait les gros yeux.
Avec le recul, je ne comprends pas vraiment ces remarques car ni mon frère, ni moi étions en surpoids. On était vraiment dans la norme. Simplement, mes cousins étaient plus minces. Je pense que le comportement de ma mamie vient de là, de cette comparaison des morphologies qui n’étaient tout simplement pas les mêmes et qui, pour le coup, peuvent difficilement se changer.
Donc je n’étais pas grosse mais j’ai grandi avec la croyance et la perception que je l’étais, ce qui bien sûr était déformé par rapport à la réalité. Le terrain de mon enfance était propice à l’apparition de troubles alimentaires, et les problèmes se sont concrétisés à l’adolescence. Parce que c’est l’âge de la transformation, c’est l’âge où l’on commence à s’exprimer, à vouloir montrer au monde qui on est, etc. J’ai vécu cette période de l’adolescence de façon très intériorisée, très renfermée et repliée sur moi-même. Je n’étais pas du tout la gosse rebelle, au contraire.
L’adolescence : point de départ de la boulimie
J’ai commencé à développer de sérieux problèmes avec la nourriture vers mes 12 ans. Dans mon éducation, il n’y avait pas de biscuits industriels, pas de Kinder, pas de McDo, pas de Nutella. C’était très contrôlé. On cuisinait des repas très équilibrés, ce qui est excellent pour la santé évidemment, mais à l’époque je ne m’en rendais pas compte – moi, tout ce que je voyais, c’est que je n’avais pas les mêmes goûters que mes copines à la cour de récréation, et du coup je me sentais différente, presque exclue du groupe. Le problème quand on est ado, c’est que tout ce qu’on n’a pas le droit de faire à la maison, on le fait en cachette. J’ai donc commencé à manger en cachette de la malbouffe industrielle. Évidemment, comme j’y ai eu accès du jour au lendemain, c’était des portions démesurées, je finissais des paquets entiers de gâteaux, des plaquettes de chocolat, etc.
À cet âge-là, je ne savais absolument pas que c’était de la boulimie. Je ne connaissais absolument pas cette maladie, je ne savais même pas ce que c’était, je n’en avais jamais entendu parler. Pour vous dire, je n’avais même pas conscience que mon comportement était anormal. Dans ma tête, je me faisais juste plaisir et j’étais contente de manger ces trucs “interdits”.
Vous vous en doutez, avec toute cette nourriture que j’avalais frénétiquement, j’ai pris du poids. Pas énormément en fin de compte, je pense que j’ai dû prendre entre 5 et 10 kg mais je vous dis ça, c’est vraiment au ressenti parce que je ne me pesais pas. Par contre, j’ai commencé à me sentir mal dans ma peau. Et je nuance vraiment ce ressenti avec la prise de poids qu’on peut avoir à l’adolescence. Parce que prendre un peu de poids à l’adolescence c’est normal, c’est une période où le corps change, mais là c’était trop. On faisait des réflexions de l’extérieur comme quoi j’avais de la cellulite, que je me laissais aller, que j’allais finir comme ma copine Élodie si je continuais comme ça (ndlr. le prénom a été changé pour des raisons de confidentialité) et qu’il fallait que je me calme un peu sur la nourriture.
Intérieurement, je me sentais mal dans mon corps donc j’ai commencé à faire attention à ce que je mangeais. J’ai donc pris certaines habitudes qu’on apprend dans les régimes (par exemple, je ne me servais qu’une seule fois à table, je ne mangeais plus de pain, j’évitais la sauce salade, etc.) et je me rendais très bien compte que j’étais dans un déséquilibre extrême entre me mettre à la diète pendant des jours et finir par craquer totalement. C’est un peu comme si je profitais au maximum, jusqu’à en être écœurée, parce que je ne savais pas quand pourrait être la prochaine occasion.
Revers de la médaille : la descente dans l’anorexie
Et puis, on dit que la roue tourne, alors un beau jour, la situation s’est renversée. Soudainement, je me suis repliée sur moi et je me suis mise à travailler comme une acharnée à l’école. Je ne suis pas le genre d’élève qui a des facilités à l’école, les bonnes notes je les ai toujours eu grâce à mon travail. Je passais mon temps à travailler, même pendant les récréations, et le soir quand je rentrais à la maison jusqu’à 2 heures du matin. Je ne voulais pas juste être douée, je voulais être la meilleure. Parce que cela me donnait l’impression d’être quelqu’un de bien, d’avoir de la valeur aux yeux de mes parents, de mes profs, etc.
C’est à cette période-là, vers mes 14 ans, que j’ai commencé à dériver dans l’anorexie. Pour la première fois, j’ai découvert que je pouvais me faire vomir. Encore une fois, à l’époque, je n’avais aucune connaissance de ce que c’était un trouble alimentaire. Je ne savais absolument pas ce que j’étais en train de faire et surtout, je n’avais aucune idée des conséquences que cela pouvait engendrer sur ma santé. Pour moi, c’était juste “cool” de pouvoir manger et ensuite de me faire vomir. Cela voulait dire que ma technique pour perdre du poids allait passer inaperçue, que personne n’allait m’embêter à me poser des questions du genre “Tu ne manges pas ?” car, chez moi, les repas c’était un rituel important. On ne pouvait pas rater un repas. L’anorexie a donc commencé comme cela : je mangeais et je vomissais.
Ça s’est répété de plus en plus souvent et sans m’en rendre compte, ce qui était une technique cool au départ est devenue un véritable cercle vicieux. Je vomissais de plus en plus souvent jusqu’à ne plus pouvoir supporter un seul repas – même léger – sans vomir. Plus le temps passait, moins je mangeais. J’avais tout simplement de moins en moins faim puisque moins tu manges, moins tu as faim – l’estomac s’adapte. Mais il faut savoir que vomir, c’est épuisant, c’est drainant pour le corps et l’esprit. Et cela développe chez vous une angoisse immense de manger parce que vous savez comment cela va se terminer. Donc je mangeais le moins possible et le peu que je mangeais, je le vomissais.
Maintenant, il faut savoir qu’il existe plusieurs types d’anorexie. La restriction peut être :
- qualitative : vous excluez des catégories d’aliments considérés comme mauvais (ex. les produits sucrés) mais vous pouvez manger une assiette complète de haricots verts vapeur,
- quantitative : vous pouvez manger de tout mais vous vous imposez une quantité limite à ne pas dépasser (généralement, très peu).
Personnellement, j’étais du genre “restriction quantitative” et le moment où j’arrêtais de manger, c’était un moyen pour moi de reprendre le contrôle, comme si je voulais reprendre mon pouvoir face à l’autorité. Évidemment, vous le savez et je vous le répète tout le temps – le contrôle n’était qu’une illusion. La vérité c’est que je n’avais aucun contrôle puisque j’alternais entre ces périodes d’anorexie et des périodes de compensation avec des crises de boulimie.
Quand mes parents ont su que j’étais malade
Cela a duré plusieurs mois et bien sûr, au bout d’environ 9 mois, j’avais beaucoup maigri. J’avais perdu entre 10 et 15 kilos et cela se voyait. Autant je recevais des réflexions sur ma prise de poids au début de mon adolescence, autant je continuais d’en recevoir au sujet de ma perte de poids et mon entourage était presque fier de moi. Mes parents se sont inquiétés, ce qui les a amenés à découvrir ce qu’il se passait.
De là, j’ai été suivie par une psychologue et une diététicienne qui m’ont apporté beaucoup de clés jusqu’à ce que je parte faire mes études de médecine sur Lyon. Grâce à ces deux suivis qui ont duré presque 2 ans, j’ai pu mettre en place des choses afin de réinstaurer un climat de confiance autour des repas pour m’aider à remanger, ma relation avec mes parents s’est aussi considérablement améliorée. Je suis néanmoins partie vivre à Lyon tout en restant assez fragile et, sans grande surprise, j’ai rechuté.
Rechute en études de médecine
J’ai décidé de moi-même me faire suivre à nouveau par une psy sur Lyon pour essayer de m’en sortir. J’étais vraiment demandeuse de solutions. En parallèle, j’ai aussi consulté d’autres praticiens, notamment une thérapeute en hypnose et une énergéticienne qui là encore m’ont beaucoup apporté.
Je pense qu’il n’y a pas eu une thérapie spécifique qui a fait que je m’en suis sortie, c’est le cumul de tout ce que j’ai pu entreprendre qui a actionné certaines prises de conscience nécessaires chez moi. Cela dit, cela a fonctionné parce que j’avais la volonté profonde de m’en sortir, et c’est indispensable. Aucune thérapie ne pourra vous sauver si vous n’êtes pas prête. Moi, je voulais retrouver une vie normale et j’en avais marre de subir ma vie, de gaspiller mon énergie dans cette maladie.
Comment ai-je fait pour guérir des TCA ?
C’est un peu la question à 1 million d’euros. Même moi, pour l’avoir vécu, j’aimerais pouvoir vous donner une réponse simple, une phrase toute faite qui puisse effacer les TCA de la terre entière.
Cela n’a pas été simple mais je dirais que la première étape par laquelle je suis passée a été de prendre conscience. Prendre conscience que j’avais un trouble alimentaire, ça, c’était fait depuis longtemps mais prendre conscience que, pendant des années, j’avais tiré des bénéfices secondaires de cette maladie et que c’est exactement ce qui m’a poussée à y rester. C’est vrai, j’avais su capter l’attention, j’avais su porter les regards sur moi, enfin les gens me montraient que j’avais de l’importance, qu’ils tenaient à moi, etc. Et c’est de cette façon que je suis entrée dans un mécanisme autodestructeur où, pour recevoir de l’attention, de la reconnaissance, de l’amour, je détruisais ma santé. L’étape d’après, ça a été l’acceptation. Accepter que je n’avais pas d’autre choix que d’apprendre à me donner cet amour moi-même. Bien sûr, on a tous besoin d’être aimés, c’est indispensable à notre bonheur. Mais je vous garantis que vous ne serez jamais heureuse si vous ne vous aimez pas, quand bien même tout le monde vous aime. Tout simplement parce que cet amour, vous n’arrivez pas à le recevoir. C’est comme si toutes vos portes étaient fermées.
Quand je me suis mise à reprioriser mes valeurs, il m’a paru inconcevable de mettre ma santé en danger pour obtenir cette attention de la part des autres. Qu’en faisant cela, je ne faisais qu’entretenir le cercle vicieux : je dépends de plus en plus de l’attention de l’extérieur, et je m’aime de moins en moins à l’intérieur. Et cela demande beaucoup de lâcher prise de se dire qu’il est possible d’apprendre à s’aimer soi d’abord pour ensuite se créer des relations épanouissantes et, au final, une vie magique.
Voilà comment un trouble alimentaire a pris 12 ans de ma vie. 12 ans à m’en croire sortie puis à rechuter, 12 ans à consulter des thérapeutes, à lire sur le sujet pour mieux me comprendre, à échanger avec d’autres personnes qui ont vécu la même chose que moi. Clairement, je mets un point d’honneur là-dessus : les rencontres que j’ai faites avec des personnes qui ont aussi traversé les TCA m’ont énormément enrichie. Attention toutefois, parce que c’est à double tranchant : soit on s’enfonce l’un l’autre, soit on s’entraide. Mais à nouveau, il n’y a pas de hasard, les personnes que j’ai rencontrées étaient aussi dans une démarche de guérison. Ces rencontres ont donc été des catalyseurs pour nous propulser vers le mieux-être. Mais un conseil, choisissez bien vos relations.
Comme vous le voyez, j’ai fait mon petit bout de chemin mais cela a pris du temps. C’est au bout de 12 ans de galère, à chercher mon équilibre, à réussir, à rechuter, que j’ai trouvé ma méthode. Et je ne pense pas trop m’avancer en affirmant que cette méthode ne marche pas que sur moi. Certes, on est tous uniques mais on ne peut pas nier qu’il y a des fondamentaux, un socle de base sur lequel vous pouvez vous appuyer pour, à votre tour, vous créer votre routine de guérison. Cette méthode que j’ai créée, je l’ai adaptée à moi. Et cette même méthode, elle s’adapte à vous. Et cette méthode, vous la connaissez, elle porte le nom de T.C.A – Transforme tes Croyances en Armes® qui est mon programme signature, le programme que j’ai créé pour vous accompagner dans la guérison des troubles alimentaires et vers la paix intérieure.
Faut-il vraiment attendre le déclic ?
Maintenant, j’aimerais faire un petit focus sur une question qu’on se pose beaucoup qui est : « Est-ce qu’on doit avoir un déclic pour guérir ? ». On parle souvent de déclic quand il s’agit de grandes transitions de vie, typiquement : “Je suis devenue végétarienne, j’ai eu le déclic. Du jour au lendemain, j’ai arrêté de manger de la viande” ou “J’ai enfin pris une année sabbatique, j’ai eu le déclic. Je ne pouvais plus passer à côté de mon rêve de faire le tour du monde”.
Dans les TCA, je crois qu’on est malheureusement beaucoup à se dire : « Je n’ai toujours pas eu le déclic, du coup je reste malade ». En ce qui me concerne, je ne pense pas avoir eu le déclic. Par contre, j’ai eu beaucoup de petits déclics qui, les uns après les autres, ont fini par débloquer beaucoup de choses. Mais je pense qu’attendre le déclic, c’est une erreur. Il ne va pas venir à vous comme par magie ! Le déclic, c’est vous qui le provoquez. J’aime bien dire qu’on ne s’attire pas une vie magique, on se la crée.
Quand j’ai pris conscience de tout cela, j’avais 24 ans. Peut-être que vous avez 20 ans, peut-être que vous avez 45 ans. J’aimerais juste vous dire de ne pas trop attendre pour vous en sortir. Votre vie attend d’être vécue pendant que vous gaspillez votre énergie dans vos troubles alimentaires.
On en arrive à la fin de mon histoire et à ce qui m’amène à exercer et à transmettre mes valeurs de la santé et du bien-être sur ce blog, tel que je le fais aujourd’hui. Je dis souvent qu’on ne fait jamais un métier par hasard et que l’expérience vient mettre son nez là-dedans. Pour aller plus loin, je suis convaincue que les challenges de notre vie n’arrivent pas par hasard, pour autant que l’on arrive à les transformer en expériences positives et utiles pour nous et pour les autres.
Je ne voulais pas que mes troubles alimentaires soient arrivés dans ma vie et repartent simplement, juste comme ça. C’était pour moi inacceptable que j’aie pu traverser 12 ans de TCA pour rien. J’ai donc décidé consciemment de m’en servir pour apporter de la valeur ajoutée au monde. J’étais animée par la seule conviction de transformer cette période difficile de ma vie en quelque chose de beau, qui va pouvoir aider les gens. Parce que je ne suis pas toute seule à avoir vécu les TCA et qu’ils touchent de plus en plus de monde, et il y a des gens aujourd’hui qui souffrent et qui ont besoin du recul et de l’aide de personnes comme moi qui sont passées par-là et qui s’en sont sorties.
Cette réalisation, non seulement m’a donné la motivation de créer mon entreprise, mais en plus de pouvoir apporter quelque chose au monde et d’avoir une mission qui me dépasse.
Aujourd’hui, je suis sincèrement animée par l’idée que mon corps, c’est un véhicule d’expression. Grâce à mon corps, je peux exprimer des émotions. Mon corps, je dois le chérir, c’est ma maison, et plus encore, je veux me connecter à lui, je veux me réapproprier mon corps. Parce qu’en lui-même, il est un outil de guérison à part entière.
Je terminerais par vous donner une référence que je vous conseille vivement de regarder : c’est le documentaire Heal. C’est un documentaire incroyable que j’avais regardé sur Netflix à l’époque (je ne sais pas s’il est toujours disponible mais vous pouvez le trouver sur internet). Il montre à quel point notre subconscient, nos croyances limitantes et toutes les injonctions quotidiennes avec lesquelles on sature notre cerveau peuvent avoir une influence sur notre corps. Dans les médecines traditionnelles – notamment la médecine chinoise – on dit que l’énergie précède la matière, c’est-à-dire que toutes vos pensées, tout ce qui est invisible, impalpable peut avoir une répercussion sur le visible, sur ce qui est matériel. Donc autrement dit, vos pensées et vos émotions peuvent impacter votre corps.
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous aura permis de mieux me connaître et de comprendre par quoi j’en suis passée avant de devenir diététicienne-nutritionniste, avec une expertise de cœur qui est les troubles alimentaires. Bien sûr, si vous entrez dans cette démarche de guérison, sachez que ce que je viens de vous raconter aujourd’hui ne suffira pas. Vous allez devoir comprendre en quoi l’environnement dans lequel vous avez grandi était propice à l’apparition de TCA, quels ont été les facteurs favorisants. Vous allez devoir apprendre à faire le deuil de certains événements de votre passé qui vous causent peut-être du tort aujourd’hui, apprendre à pardonner et à vous pardonner (et c’est un exercice pas si simple que j’aborde plus en détail dans mon programme), apprendre à défaire vos fausses croyances, apprendre à vous construire personnellement et à faire de vous votre priorité n°1 et plein d’autres étapes encore. Évidemment, toutes ces étapes, je les aborde au sein de mon programme signature T.C.A – Transforme tes Croyances en Armes® que vous pouvez retrouver dans les notes de cet épisode.
Et pour celles et ceux que cela intéresse, vous pouvez aussi rejoindre ma mini-formation gratuite 5 jours pour faire la paix avec votre assiette dans laquelle je partage avec vous encore d’autres clés pour vous aider à tendre vers une relation plus saine et sereine avec votre corps et votre alimentation. Je vous souhaite une très belle semaine. Prenez soin de vous.
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