La boulimie est un trouble des conduites alimentaires qui se caractérise par des épisodes récurrents de frénésie alimentaire (= crises de boulimie), au cours desquelles la personne va consommer une quantité excessive de nourriture en un laps de temps très court.
Lors d’une crise, la victime se sent incapable de se contrôler. Ces épisodes sont suivis de comportements compensatoires visant à éviter la prise de poids (ex : vomissements, usage de laxatifs, jeûne, sport excessif).
Une personne boulimique va alterner entre des phases de compulsions alimentaires et des phases de restriction / punition pour éviter la prise de poids.
On estime que vous êtes atteinte de boulimie si :
- les crises compulsives interviennent au moins 2 fois par semaine,
- vous consommez une quantité importante d’aliments,
- vous mangez rapidement, dans un laps de temps très court,
- vous ressentez une perte de contrôle en mangeant,
- vous éprouvez une profonde culpabilité après avoir mangé,
- vous avez recours à des comportements compensatoires.
Comment vaincre les crises de boulimie ?
La première étape est de comprendre d’où elles viennent. À savoir que les crises de boulimie ont le plus souvent été précédées d’un régime !
Privation → craquage → culpabilité → renforce l’urgence de la privation.
Voici mes conseils, à commencer au niveau de l’alimentation :
- Manger en quantités suffisantes et sortir de la restriction alimentaire
Personne ne devrait manger 1200 kcal par jour. Vous n’allez pas grossir à l’infini !
La restriction cognitive, ce n’est pas juste d’éviter de manger. Votre corps ne fait pas la différence entre une restriction et une pensée restrictive !
Peu importe ce que vous mangez, si :
- vous émettez quand même l’intention de vous priver,
- vous avez cette petite voix qui vous dit que vous ne devriez pas manger,
- vous pensez à comment vous pourrez compenser,
- vous pensez à la nourriture h24,
- vous continuez de vous interdire certains aliments / catégories d’aliments,
- vous vous restreignez la semaine et vous vous lâchez le week-end,
- vous anticipez vos repas,
- vous pesez tout et vous faites confiance aux chiffres plus qu’à votre corps,
- vous vous forcez à manger à telle heure,
- dès que vous mangez un aliment plaisir → “foutu pour foutu, je me lâche”.
Vous êtes dans de la restriction cognitive et vous entretenez le cercle vicieux : privation → craquage → culpabilité. Certes, manger suffisamment ne soigne pas tout — mais c’est une étape indispensable.
- Fractionner votre alimentation
Le fractionnement est utile quand on n’arrive plus à reconnaître nos sensations de faim et de satiété. À ce titre, je vous suggère de faire entre 3 et 5 petits repas, plutôt que 2 ou 3 gros repas. Autorisez-vous une collation en conscience… vous aurez moins tendance à craquer au dîner.
- Ne pas vous focaliser uniquement sur votre assiette
Quand on se sent mal, on mange mal. Quand on se sent bien, on mange bien.
Dirigez donc vos efforts vers des actions qui vous font vous sentir bien dans votre corps plutôt que sur les calories.
En parallèle, nous allons agir au niveau émotionnel :
- Adresser les peurs inconscientes qui vous poussent à trop manger
Si vous ne savez pas gérer votre stress, vous ne saurez pas gérer votre alimentation.
Ce n’est pas un événement qui vous stresse, c’est la façon dont vous appréhendez la situation. Il s’agit donc de changer votre perspective !
Ce n’est pas le rôle de la nourriture de combler votre stress, vos peurs, vos carences affectives, votre manque de reconnaissance et de légitimité, votre injustice, etc.
Quelles sont les peurs inconscientes (et souvent irrationnelles) qui vous poussent à trop manger ?
- Peur de l’agression → moyen de protection
- Peur du jugement → espace de réconfort et de réassurance
- Peur du rejet → moyen de s’apporter de l’amour
- Peur du changement → outil d’auto-sabotage
De quoi avez-vous besoin sur le plan affectif ? De réconfort, de douceur… ? Comment pourriez-vous vous apporter ce climat de sécurité ?
- Exprimer vos émotions au lieu de les intérioriser
“Tout ce que vous n’exprimez pas s’imprime dans le corps.”
La nourriture que vous absorbez passe par le chakra de la gorge Vishuddha = chakra de la communication + créativité, intuition, expression de sa vérité intérieure. Lorsqu’il est bloqué (par des non-dits), vous vous rongez de l’intérieur.
Une compulsion n’est rien d’autre qu’un besoin d’exprimer ce que vous avez refoulé. Vous utilisez la nourriture pour exprimer quelque chose que vous n’arrivez pas à dire. Il est temps de libérer cette énergie par la parole !
Vaincre la peur du manque
La peur est un signe de résistance au changement qui vous indique que vous sortez de votre zone de confort. Ce n’est pas mauvais en soi !
Dans les TCA, on a généralement peur de perdre les bénéfices secondaires auxquels nous sommes profondément attachées.
La peur n’est pas votre ennemie ; c’est juste le signal que vous sortez de votre zone de confort. À ce moment-là, il est important de développer une mentalité de croissance : c’est-à-dire de voir les opportunités plutôt que la perte.
Chaque nouvelle expérience vous octroie des apprentissages et renforce votre résilience.
Rassurez-vous : il y aura toujours de la nourriture ; nous vivons dans des sociétés où la nourriture est omniprésente ! Personne ne peut vous priver de manger à part vous-même.
Alors, d’où vient la peur du manque ?
La peur du manque vient du sentiment d’insécurité intérieure, qui vous rend vulnérable, insuffisante et incertaine de votre valeur personnelle. Mais la nourriture n’est pas le problème ; elle ne peut donc pas être la solution.
Le sentiment de vide intérieur provient d’un manque de connexion à soi. Il est alors fondamental de travailler sur l’estime de soi.
Vous méritez de vous sentir bien dans votre corps. Vous êtes pleinement assez ; vous n’avez rien besoin de plus ! Votre corps est votre refuge ; ce n’est pas la nourriture. Votre corps est le réconfort, la douceur, la tendresse que vous cherchez. C’est à vous de vous apporter ce que vous cherchez !
Et cela vaut 1000 fois les standards de beauté que d’entrer dans cette bienveillance et cette connexion sincère et authentique avec son corps. Aimez votre corps pour ce qu’il est, pour ce qu’il vous permet de vivre comme expériences au long du voyage.
Aujourd’hui, il est tout et un jour, il ne sera peut-être plus rien.
Votre corps est votre espace. Prenez-en soin.
Dans votre livret à télécharger ci-dessous, je partage avec vous 5 exercices pour remonter l’estime de soi et diminuer la fréquence de vos crises de boulimie.
Rappelez-vous que plus vous voulez contrôler, moins vous contrôlez. Lâchez prise !
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