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5 étapes pour avoir un rapport plus sain avec son corps et son alimentation quand on a un trouble alimentaire

par | Fév 15, 2023 | Blog, Santé | 0 commentaires

Aujourd’hui, nous allons répondre à une question que m’a posée une abonnée sur ma newsletter. Comment avoir un rapport plus sain avec son corps et son alimentation ?

Tout d’abord, quel que soit le stade où vous en êtes face à votre comportement alimentaire :

  • Si vous avez compris que ce comportement n’était pas tout à fait normal,
  • Si vous êtes dans les vices de la maladie (anorexie, boulimie ou autre…),
  • Si vous êtes en phase de guérison d’un TCA,
  • Si vous avez des rechutes malgré toutes ces années à vous battre.

Cet article va vous apporter des pistes, des solutions pour apprendre à mieux vous aimer et donc, à entretenir un rapport plus sain avec votre alimentation. Vous pourrez commencer à mettre en place les conseils que je vais vous partager quelle que soit votre situation parmi celles que j’ai citées précédemment.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous rappelle que si vous êtes sujet(te) à une relation conflictuelle avec votre corps et la nourriture, je vous invite à rejoindre la mini-formation de 5 jours pour faire la paix avec votre assiette qui se passe directement dans ma newsletter. Dans cette mini-formation, je vous partage plein de conseils actionnables pour vous libérer des troubles du comportement alimentaire.

Dans cet article, je ne vais pas revenir sur ce que sont les troubles du comportement alimentaire. Je pars du principe que vous êtes déjà conscient(e) que vous êtes atteint(e) ou probablement atteint(e) d’un trouble alimentaire et que vous souhaitez aller plus loin.

D’autre part, je ne souhaite pas vous coller des étiquettes. J’aimerais que cet article puisse être utile aussi bien aux personnes qui ont été diagnostiquées, qu’aux personnes qui ne l’ont pas été et qui souffrent en silence.

Ce n’est pas parce qu’on ne vous a pas collé l’étiquette d’anorexique, de boulimique, d’hyperphagie ou peu importe, que vous n’avez aucun problème avec l’alimentation et votre corps. C’est vous qui sentez si votre rapport à la nourriture est fluide ou s’il se passe quelque chose. Vous êtes votre meilleur(e) juge à ce niveau-là.

Un pré-requis indispensable

Quand on veut avoir un rapport plus sain avec soi-même et son alimentation, il s’agit avant tout de ne plus être dans le déni et d’avoir réellement envie de s’en sortir. Si vous n’avez pas cet élan de motivation, très sincèrement, je pense que vous perdez votre temps. Parce que les conseils que je vais vous donner ne pourront être mis en place seulement et uniquement si vous êtes prêts à passer à l’action. Cela dit, je pense que si vous êtes ici, c’est que vous êtes en recherche de solutions et donc, que vous êtes motivés à vous libérer de vos chaînes donc pour cela, je vous dis bravo !

Je pense que sortir d’un TCA, c’est 20% de nutrition et 80% de psychologie.

Je l’assume parce que j’ai une façon différente de considérer la diététique. On peut considérer ma vision comme alternative, en tous cas plus holistique et surtout j’ai une vision bidimensionnelle de la nutrition, puisque j’inclus de la psychologie dans la prise en charge de mes patients. Je suis convaincue que derrière chaque problème de poids, il y a un problème d’ordre psychologique à l’origine ou qui en découle mais c’est une facette incontournable de la prise en charge pour moi.

Pour avoir un rapport plus sain à votre corps et à votre alimentation, cela va exiger de vous que vous soyez prêts à faire un travail d’introspection.

Concrètement, cela va vous demander d’aller fouiner dans votre passé pour identifier l’élément déclencheur de votre TCA. Mais aussi de remettre en question les croyances qui vous desservent (“Si je reprends du poids, on ne va plus m’accorder d’attention” ou “J’ai peur de prendre trop de poids”“De toute façon,  je n’ai aucune volonté, je suis trop gourmand(e), je ne sais pas me contrôler” ou “J’ai un métabolisme qui fonctionne au ralenti et il suffit que je regarde une frite, je prends 3 kilos” ou “Si je mange des féculents le soir, je vais stocker”). Tant que vous n’en avez pas conscience, vous continuez d’agir inconsciemment selon vos croyances. Vos croyances créent votre réalité ! C’est comme cela que vous vous attirez des situations.

Changez également votre interprétation de certains événements. Réinterprétez les choses d’un point de vue qui vous fait du bien plutôt que de vous convaincre que le monde vous veut du mal.

Enfin, essayez de comprendre votre propre personne, sur le plan physique et émotionnel. On est tellement occupés dans nos sociétés à faire des choses, à cumuler des expériences et c’est très bien – mais on consacre très peu de temps à simplement être, à ressentir. On médite peu, voire jamais ! Alors que c’est du temps de silence, c’est du temps pour nous, pour libérer notre esprit et être plus sereins dans notre quotidien.

Comment avoir une relation plus sereine avec son corps et la nourriture ?

Sans plus attendre, voici les 5 conseils pour retrouver une relation plus saine et plus sereine avec votre corps et la nourriture.

Conseil n°1 : Voir plus grand que votre assiette

À l’image de ce que je viens de dire, il s’agit de comprendre que la manière dont vous vous comportez avec la nourriture n’est ni plus ni moins que le reflet de la manière dont vous percevez le monde et dont vous vous comportez dans votre vie de manière générale. Faites donc un zoom-out de votre vie.

Exemples : Une personne qui prend peu de temps pour elle, qui ne s’apprête pas, qui prend peu soin d’elle, etc. aura tendance à négliger son alimentation.

De la même façon, une personne à qui l’on a dit qu’elle était grosse quand elle était petite aura très peu d’estime d’elle-même, qui dans un premier temps va vouloir se mettre au régime pour perdre du poids, mais ses tentatives seront vouées à l’échec puisque sa météo intérieure n’est pas en corrélation avec son comportement alimentaire. Son état émotionnel, à l’intérieur, lui dit de combler son manque d’estime, sa carence d’amour par de la nourriture. Et 10 ans plus tard, je la reçois en consultation parce qu’elle est devenue boulimique. Nos émotions nous rattrapent toujours. Notre comportement alimentaire est là pour mettre en lumière les blessures qui n’ont pas été guéries en nous.

Conseil n°2 : Faire la distinction entre vous et les autres

On a tendance à se punir soi-même pour des choses qu’on a faites ou pas faites. C’est le cas dans les TCA puisqu’on est complètement dans un mécanisme d’auto-sabotage où très souvent :

  • Soit vous cherchez à montrer aux autres combien vous souffrez à l’intérieur en faisant du mal à votre corps.
  • Soit vous cherchez à repousser les autres en montrant une image de vous-même que vous considérez pas attirante.
  • Soit êtes ultra-perfectionniste, voire rigide et contrôlant à l’extrême, et pour vous avoir le contrôle sur votre alimentation vous donne le sentiment d’avoir le contrôle sur votre vie. 

Les cas où l’on développe un TCA sans aucune influence de l’extérieur sont extrêmement rares. Ils existent mais ils sont rares. La plupart du temps, à un moment ou un autre, il y a eu une intervention de l’extérieur qui a fait que vous avez commencé à entretenir certaines pensées négatives vis-à-vis de vous-même.

Cela peut être des paroles qu’on vous a dites ou des situations que vous avez vécu comme des moments d’injustice, des situations qui vous ont mis en colère… et c’est encore pire quand ces émotions négatives ont été refoulées, que vous n’avez pas eu les mots ou la possibilité d’exprimer ce que vous ressentiez à ce moment-là.

Si vous continuez de vous faire du mal pour des choses qui sont arrivées il y a des années, c’est l’indice que vous n’avez pas totalement traité l’information et que vous avez continué d’avancer sans vraiment vous mettre face au problème.

C’est aussi le signe que vous n’arrivez pas totalement à distinguer votre personne des autres. Vous vous regardez beaucoup au travers des autres. Et l’avis des autres compte énormément dans l’échelle d’estime que vous avez de vous-même. Mais l’avis des autres, c’est LA VIE des autres !

Pour reprendre votre pouvoir personnel et moins vous laisser influencer, le meilleur antidote est le pardon. Pardonner pour ce qui s’est passé, pour ce que vous avez reçu, pas reçu…

Pardonner, ce n’est pas cautionner, ni oublier, et encore moins excuser. Ce n’est pas surtout pas donner raison à l’autre. Très souvent, on n’arrive pas à pardonner parce qu’on pense que c’est redonner le pouvoir à l’autre mais pas du tout !

Pardonner, c’est rendre à l’autre ce qui lui appartient. S’il vous a envoyé de la haine, c’est tout simplement la lui rendre non pas par rancœur, mais par justesse, respect et protection envers vous-même. En faisant cela, vous allez rendre à la personne un poids qui n’est pas le vôtre.

Pardonner, c’est faire la paix avec son passé et dire « j’ai compris la leçon, merci ». Pour aller plus loin sur cette thématique, je vous invite à lire le livre écrit par Olivier Clerc – Peut-on tout pardonner ?

Dans le programme T.C.A – Transforme tes Croyances en Armes®, le programme de psycho-nutrition que j’ai conçu pour vous aider à vous libérer des troubles du comportement alimentaire, je vous propose de nombreuses questions d’introspection pour vous aider à mieux comprendre votre passé et faire en sorte que vous agissiez dans le présent et tendre vers la personne que vous souhaitez être réellement.

Conseil n°3 : Déconstruire vos croyances au sujet de votre poids et de votre alimentation

Vous avez grandi avec des croyances. Elles ont construit votre histoire, votre passé. Pourquoi ? Parce que votre passé n’est pas véritablement, objectivement votre passé. Votre passé est le souvenir que vous en avez. Votre passé, c’est votre mémoire ! Et votre mémoire est conditionnée par les émotions qui vous ont marquées, les émotions qui se sont cristallisées dans votre corps.

C’est pour cela que votre passé conditionne votre présent. Mais ce sont surtout les émotions que vous avez associées à votre histoire qui conditionnent votre estime de vous, et donc votre comportement alimentaire.

Si vous voulez vraiment vous rapprocher de la personne que vous voulez être dans la vie, il va falloir vous demander : Qui vous êtes si vous n’êtes pas l’anorexique, la boulimique ?

C’est une question qui fait peur parce que, la plupart du temps, on ne sait pas ! Au fil des années, vous vous identifiez tellement aux symptômes de la maladie que votre ego prend le dessus et vous positionne en victime, une place très confortable pour l’ego puisque c’est ainsi qu’on lui donne de l’attention.

Si on n’est plus cette personne, l’ego se dissout et vous fait croire que vous êtes perdu. Donc vous vous réfugiez là-dedans et vous souffrez de TCA !

Pourquoi j’insiste tellement sur l’importance de casser vos croyances ? Parce qu’il n’y a que par l’expérience que vous allez pouvoir vous créer de nouvelles croyances positives et que, par la répétition, vous allez renforcer ces nouvelles croyances.

Je vous invite vraiment à oser, à tenter l’expérience d’arrêter de mentaliser votre alimentation et de vous reconnecter à votre intuition. Votre intuition, votre cœur vous accompagnera toujours !

Je ne dis pas que vous allez y arriver dans l’immédiat, mais je vous invite à essayer et à réessayer, et aussi d’accepter de ne pas réussir tout le temps. On reproduit ce qu’on n’accepte pas jusqu’à ce qu’on l’accepte, donc acceptez de craquer de temps en temps et, par la répétition, vous allez renforcer vos nouvelles habitudes de vie. Mais il n’y a pas de secret : il faut y aller ! Il faut oser ! Il faut faire un premier pas ! Ce premier pas, personne ne peut le faire à votre place. Vous pouvez être aidé, accompagné… mais c’est à vous d’agir en premier et de prendre les rênes de votre santé !

Conseil n°4 : Faites de vous votre priorité n°1

Au cabinet, je vois de nombreux patients qui endossent des responsabilités qui ne sont pas les leurs et qui portent un poids inutilement, qui encore une fois, n’est pas le leur.

Derrière ces responsabilités, il y a des peurs, il y a des jugements de valeur. Cela peut être la peur de dire non, la peur d’être rejeté si l’on dit non ou le sentiment de devoir asservir à un besoin sous peine de se considérer égoïste.

À nouveau, vos émotions vous rattrapent toujours et je vois régulièrement des personnes pour qui la nourriture est devenue un échappatoire face aux responsabilités qu’elles prennent dans leur vie et qui ne sont pas forcément en corrélation avec leurs valeurs profondes. Ce sont souvent des personnes qui ont le sentiment de ne pas être à leur place ou de ne pas pouvoir dire ce qu’elles pensent vraiment.

Il est clair que, si vous jouez un rôle toute la journée, si vous portez un masque constamment par peur du jugement des autres, et que le seul moment où vous pouvez véritablement être vous-même, c’est quand vous rentrez chez vous… alors effectivement, vous avez de grands risques de craquer sur la nourriture !

Osez vous affirmer, osez être vous-même et vous aurez de moins en moins ce sentiment d’urgence de craquer.

Dans mon programme TCA – Transforme tes Croyances en Armes®, j’aborde plein de techniques pour vous apprendre à dire non, pour oser vous affirmer, dire ce que vous pensez de manière juste et sans blesser les autres. Si je vous partage tout cela, c’est parce que je suis passée par-là donc je sais qu’il est possible de prendre sa place avec le temps et je vous assure que les bénéfices qui en découlent dans votre vie sont spectaculaires.

Conseil n°5 : Développez votre ressenti de la gratitude

Vous ne pouvez pas attendre des autres qu’ils vous aiment si vous ne vous aimez pas vous-même.

Attention, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas être en couple si vous avez un TCA ou si vous êtes en guérison d’un TCA, pour autant que vous soyez dans cette démarche active d’apprendre à vous aimer.

On est tous sur Terre pour apprendre à s’aimer. Vous vivez cette situation pour en tirer un apprentissage :

  • Soit, vous ouvrez grand la porte et vous êtes prêts à apprendre.
  • Soit, vous fermez la porte et vous restez dans la souffrance.

Si vous arrivez à vous en sortir et à donner un sens à votre histoire, vous avez gagné la bataille contre votre TCA. Derrière la guérison, il y a un cadeau immense qui vous touche bien au-delà de la nourriture.

En conclusion, pour avoir un rapport plus sain avec votre corps, vous devez vous choisir. Vous devez croire en vous et investir en vous. Et je pense finalement que c’est en œuvrant vers ce meilleur rapport à vous-même qu’en découlera naturellement un rapport plus sain et serein à la nourriture.

Ne gâchez pas votre temps et votre énergie dans de la privation ou des compulsions. Vivez à fond, vivez une vie que vous aimez, vivez une vie que vous avez choisie ! J’espère que cet article vous aura apporté des conseils et de la motivation. Je vous retrouve tout bientôt !

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Claire Poncet

Diététicienne-nutritionniste, professeure de yoga et créatrice de contenus digitaux, je vous accompagne vers une relation plus saine et sereine avec votre corps.